C'est vrai chers amis, les Dieux sont en colère. Les messages venus du monde sont tragiques : "A Bamako, les gens meurent", me dit Adama, hier.
Et nous, combien de temps à tenir, à supporter ?
On a beau prévoir, rêver la sortie du cauchemar, rire dans le malheur aussi,
"Oh nous, les comédiens, les masques, on connait !"
"Quand on était étudiants, on en parlait de la distanciation ! Dans le théâtre de Brecht !"
Prévoir quand même nos spectacles d'été, avec des "avant-scènes", des "levers de rideau", c'est selon, avec beaucoup d'artistes qui viennent soutenir. Ce sera du 15 juillet au 15 août, non-stop, dans la "clairière enchantée". La distanciation sera aisée, mais l'amour de l'aventure du Versant sera présent partout.
En attendant, lire et relire les témoignages des vieux guerriers, des vieux amis, comme Jacques Livchine, du Théâtre de l'Unité, que j'ai toujours admiré, ou Gérard Gelas, du Théâtre du Chêne Noir à Avignon, que j'aimais tant quand j'étais jeune metteur en scène, ou encore Tiago Rodrigues,
"Réunir des comédiens porteurs de mondes, afin qu'une rencontre avec le public ait lieu, autour d'une révélation poétique qui échappe à l'explication."
- Gael Rabas -
Photo : "Les oiseaux d'Aristophane", Festival de Sarlat