Coproduction internationale / En 4 langues
2007. 2008 . 2009
Québec - Californie - Venezuela - Argentine - Haïti - France - Euskadi (Navarre)
Les partenaires
- EuskoSare
- Scène Nationale de Bayonne
- Conseil Général des Pyrénées Atlantiques
- Institut Culturel du Pays Basque
- Conférence Internationale du Théâtre Francophone
- Adami
Le thème de la Diaspora est central dans l'évolution de la culture basque depuis deux siècles : le pays « d'ici » et le nouveau monde. Aujourd'hui des communautés existent plus ou moins dans la plupart des villes du Sud et du Nord des Amériques. Déjà des messages s'échangent sur le réseau mis en place par Benoît Etcheverry (Euskosare), des témoignages arrivent, des questionnements sur le projet.
Au programme de ces stages échange/formation Gaël Rabas apporte une proposition de travail théâtral sur les techniques qu'il possède, techniques que l'on peut rassembler sous le titre de l'énergie de la Commedia.
Que ce soit à l'INA de Bamako, au Fundateneo de Caracas, au Centre National des Arts du Mexique, au Centre Dramatique de l'Océan Indien à St Denis de La Réunion ou à l'Artchipel Scène Nationale de Guadeloupe, cette manière d'aborder un travail théâtral a fait ses preuves.
Ces techniques traditionnelles basées sur le souffle sont des outils précieux dans tout processus d'approfondissement de travail de la voix et du geste au théâtre et conduisent à des formes inédites d'improvisation à partir de thèmes vraiment contemporains.
Ainsi avec le soutien d'Adama Traoré, co-metteur en scène de toutes les productions du Versant depuis 2001, Gaël Rabas fabrique du matériau pour l'écriture du projet.
Le premier stage échange/formation a eu lieu les 17 et 18 février 2007 à l'Ecole National de Théâtre de Montréal,
Il a été suivi tout au long de l'année 2007 par des stages équivalents à Caracas, San Francisco, à Buenos Aires et à Santiago.
Cette période fut ainsi à la fois celle de la constitution du groupe de création, de la conception et de l'écriture de la pièce. Pier Pol Berzaitz suit pas à pas ces différentes étapes et en pleine coopération avec les metteurs en scène construit la pièce.
Il a au départ une histoire fondatrice, sorte de fil conducteur : l'histoire des deux frères du village souletin de Barcus, partis tous deux en Amérique, l'un fit fortune et retourna au village cousu d'or et auréolé de gloire, ayant côtoyé les grands hommes des révolutions latino américaines comme Simon Bolivar et ayant réussi l'exploit de vendre les îles Galápagos aux Etats-Unis d'Amérique!
L'autre frère, poète, rêveur, inadapté au monde ne rapportera rien de son exil. Encore plus de rêves peut-être
Dans la forme spectaculaire, l'idée est d'interroger aujourd'hui sur les nouvelles scènes la forme ancienne de la pastorale. Dans les coproductions précédentes le Versant a travaillé sur les thèmes archaïques africains comme le Koteba malien, le Halqa marocain ou encore le Hira Gasy à Madagascar. Sans prétendre reproduire ou traduire ces formes aujourd'hui, ces formes inspirées par des rituels, parfois même de véritables liturgies, le Versant cherche des clés pour un théâtre vivant aujourd'hui.
Le problème de la langue de ce spectacle est fondamental. Le Versant développe depuis plusieurs années des expériences de coexistence des langues sur la scène : arabe, bambara « français d'Afrique » pour le Fripon Divin, espagnol, créole martiniquais, français pour Scapino ange de la rue, malgache, créole réunionnais pour le Fripon de l'océan indien ou le chemin de la reine.
Le théâtre « fusion » comme le nomme Orlando Arocha est une sorte de refus de la traduction au théâtre, c'est l'expression même de la diversité culturelle dans un théâtre où vivent ensemble plusieurs cultures.
Ainsi ce spectacle est en quatre langues : basque, français, anglais et espagnol.